• Les malheurs de Gigie -2-

    COCORICO!!!  

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    l’abricotier et le poulailler

     

    Chaque jeudi après-midi, après ses corvées, alors qu’il n’y avait pas classe, Gigie allait souvent chercher à la ferme voisine, sa petit camarade de jeux, Patricia, pour aller se promener dans les environs. Chaque fois qu’elle venait la chercher, Gigie fixait son attention sur un bel arbre, plein de fruits appétissants, qui dépassait du toit où étaient abritées des poules sur un des côtés qui avait sa propre entrées, et sur l’autre côté, des canards ayant également leur propre entrée pour aller et venir à leur guise. Gigie s’étonnait que chaque année, lors de la saison, les fruits séchaient sur place, pourrissaient. Quand il y en avait sur le sol et autour du poulailler (et il y en avait), c’était pour les cochons: les parents de Patricia ne les ramassaient pas, du moins, lui semblait-il. De beaux fruits comme ça ! C’était pour Gigi du gâchis et incompréhensible! Elle ne comprenait pas ?

    Ce bel arbre fruitier, les fermiers ne l’avaient pas coupé, et avaient bâti le fameux poulailler autour de l’abricotier. On ne voyait qu’eux Chaque fois que l’on passait dans la cour de la ferme : ces gros fruits orange étaient bien tentant, et faisaient saliver Gigie.

    Toujours pleine d’idées, de bonnes initiatives et, aussi, pour faire une bonne action, elle demanda à sa petite copine si elle ne voulait pas aller avec elle les cueillir pour faire une surprise à ses parents.

    « Quel dommage de laisser perdre d’aussi beaux fruits! » pensait Gigie chaque fois qu’elle allait chercher sa camarade de jeux.

    La tentation était grande d’en manger quelques uns tout en les cueillant, et Gigie salivait à la pensée de se régaler. L’arbre était très haut et s’étalait majestueusement au dessus du poulailler, ce qui rendait l’approche assez difficile pour d'en atteindre quelques uns. 

    Les deux gamines décidèrent de monter sur le toit, fait de plaques de taule ondulées déjà usagées, afin de cueillir les abricots. Le poulailler était d’une hauteur équivalente au tronc de l’arbre. Il n’est pas difficile de l’escalader, pensa Gigie. Et ça gambergeait dur dans sa petite tête. Elle finit par convaincre Patricia qui, du haut de ses neuf ans, était, elle aussi, très gourmande.

    Gigie était juste un peu plus jeune d’un an que sa compagne, mais à son âge, elle était très débrouillarde et elle n’avait peur de rien, sauf du taureau du champs voisin. En se servant des bûches de bois empilées contre un des murs d'un des côtés du poulailler dont les ouvertures se présentaient face à elles, les gamines prirent l'initiative de grimper. Gigie se hissa la première et elle entreprit d’aider tant, bien que mal, sa camarade de jeux à grimper sur le toit en faisant attention de ne pas se blesser car les taules étaient coupantes sur les rebords, en plus de se déformer facilement sous le poids.

    Gigie n’avait pas conscience de la rondeur de Patricia qui était une petite fille déjà très Potelée. Elle n’avais pas, non plus, demandé ce service à la plus mince des deux sœurs qui était aussi la plus grande en taille et en âge. Elle avait encore moins demandé la permission à la fermière. Il aurait mieux valu, car cela aurait évité bien des problèmes à venir...

    Donc, une fois sur le toit, Gigie ayant prit, cette fois, le soins de se procurer un grand panier d’osier et une longue corde, Gigi passa la corde par dessus une des branches de l’abricotier, et hissa le grand panier d’osier qui attendait bien sagement sur le tas de bois un peu plus bas. Les deux petites coquines était impatientes de remplir le panier mais, avant toute bonne récolte, Gigie et la fillette de la ferme commencèrent par se régaler, décidant d’un commun accords, que le travail commencerait après.

    Tout en cueillant les gros abricots, elles s’en empiffraient à s’en faire craquer le ventre. Le panier ne se remplissait pas aussi vite que ça, mais elles étaient très fières de leur initiative et de leur prouesse, très heureuses de ramener plein de ces beaux fruits aux fermiers qui, Gigie en était sûr, en prépareraient un panier pour la ferme ou elle habitait, et elle se réjouissait à l’avance d’être la commissionnaire. Elle s’imaginait, tout en ramassant les délicieux fruits, qu’elle les apportait à la fermière pour faire de bonnes confitures dont on se régalerait l’hiver. Gigie qui adorait les abricots, était sûr qu’il y en aurait aussi pour le dessert du soir. Ils étaient gros, sucrés et juteux ces abricots!

    La cueillette allait bon train quand, tout à coup, la maman de Patricia qui passait pas là, s’écria : 

    — Mais que faites vous là-haut, petites malheureuses! Elle n’eut pas le temps de terminer sa phrase que Patricia disparut en premier du toit, suivit, quelques secondes après, par Gigie. On entendit des caquètements, les coincoins affolés des bestioles qui se trouvaient à l’intérieur du poulailler, en plus des filles qui pleuraient à plein poumons. Toutes deux avaient atterrie sur le derrière dans la paille réservée à la ponte des poules. En dégringolant du haut du toit en espèce de taule ondulée, Patricia et Gigie avaient démoli pratiquement tous l’intérieur du poulailler, si bien que les poules voletaient de droite et de gauche, tandis que et les canards, eux, s’envolaient par le gros trou au dessus de leur tête et la fermière avait bien du mal à entrer dans le poulailler dont une bonne partie était détruit. Le spectacle était fort amusant : Patricia se retrouvait avec le coq sur la tête qui « cocoricotait » au beau milieu de la journée et des poules affolées : chose qui n’était pas commune. Il fallait bien le dire ! Et ça Gloussait et caquetait de tous côtés.

    Gigie, elle, se retrouvait en prise avec un gros canard qui en voulait absolument à ses cuisses et à ses doigts alors qu’elle se débattait pour ne pas qu’il arrive à ses fins, ce qui la faisait hurler de plus belle. C’était un vacarme indescriptible ! La mère de Patricia qui s’était frayé un chemin parmi tout ces volatiles, avait bien du mal à se mettre en colère et à garder son calme malgré les dégâts causés par les fillettes. Les taules ondulées qui n’étaient pas toutes neuves, ayant  cédé sous le poids de Patricia et de Gigie, plusieurs canards avaient décidés de prendre la poudre d’escampette pas le toit resté libre d’accès. Les abricots s’étaient répandus, dans tout le poulailler. Une poule s’était perchée sur le panier d’osier et le reste des canards continuaient de s’envoler par le trou du toit resté à l’air libre. Dans tout ce capharnaüm, la fermière essayait d’y voir clair, à commencer par sortir de là les deux imprudentes enfants, non s’en les gronder pour la forme, car c’était tellement comique, qu’elle n’arrivait pas à garder son sérieux.

    Heureusement que les fillettes ne s’étaient pas blessées, car les taules étaient rouillées. Quant aux volatiles, principalement les canards qui s’étaient envolés, se rattraperaient facilement. Seuls, les travaux qu’il faudrait accomplir au retour des champs par son époux afin de refaire le poulailler à l’identique, restaient à considérer, et ce n’était pas une mince affaire ! Il y avait bien pour une journée de travail : les renards maraudaient la nuit, et ça aussi était à prévoir. Il ne fallait pas qu’à cause de la bêtise des fillettes, ils perdent de la volaille ! Il fallait remédier à cela avant que le jour ne finisse.

     Heureusement qu'il y avait plus de peur que de mal pour les deux petites coquines ! Restait à savoir la punition pour ne pas avoir demander la permission de cueillir les fruits et puisque les fruits étaient là, il serait bête de les laisser perdre ! Il y aurait donc des confitures pour l’hiver, mais Patricia comme Gigie, chacune dans leur ferme respective, en seraient privées. Telle était leur punition pour avoir saccagé le poulailler à cause de leur gourmandise et leur imprudence. A la saison d’hiver, après un bon repas, elles regarderaient donc, chacune chez elles, tout le monde se régaler de confitures aux abricots... sauf elles. La bonne nouvelle qui ressort de cette histoire, c’est que le fermier décida de faire un toit en dur afin de pouvoir récolter les abricots chaque années pour en manger à la pleine saison et aussi, faire avec le reste de la récolte, des confiture pour l’hiver tellement l’arbre produisait de fruits.

      

    Souvenirs d’enfance: N. GHIS. 01 Décembre 2016

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  • Commentaires

    1
    Samedi 21 Janvier 2017 à 14:33

    Hello Ghislaine

    Que cette histoire est bien racontée, quelle aventure, hihihi

    Bravo Ghislaine, j'ai beaucoup aimé te lire.

    Amitiés

    Jo

      • Samedi 21 Janvier 2017 à 19:05

        Merci mon ami Jo! Une bonne soirée à toi et à demain!

        Avec toute mon amitié, Ghislaine.

    2
    Mercredi 1er Février 2017 à 18:08

    Hello Ghislaine

    Toutes les images et tes textes sont stockées dans un dossier " cadeaux" sur mon ordi ne t'en fais pas tout ce qui est sur mon blog sera effacé dans peu de temps tu pourras vérifier.

    Je secourais même la poussière de mes pieds, hihihi

    Amitiés

    Jo

    3
    Mercredi 1er Février 2017 à 18:46

    Tu es un amour de Condor au grandes ailes et au grand cœur ! *Tout plein de bonnes choses pour toi cette année qui commence! De tout mon cœur, je te le souhaite! Avec mes remerciements et toute mon amitié, Ghis.

    4
    Jeudi 2 Mars 2017 à 00:52

    Bonsoir chère Ghislaine c est un texte bien écrit j adore lire chez toi je sais je te l ai déja dit mais c est mérité et justifié,je te souhaite une bonne nuit...gros bisous...Pascal

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